Nous proposons une formation sur les techniques rares “Norizome” et “Bingata”. Norizome est une technique de teinture utilisant de la pâte de réserve, tandis que le Bingata est une technique de teinture et d’impression traditionnelle originaire d’Okinawa, au Japon. Cette méthode remonte au 14e siècle et est particulièrement associée à la noblesse de l’époque de Ryukyu, l’ancien royaume d’Okinawa. Le Bingata implique l’utilisation de pochoirs pour appliquer des motifs colorés sur du tissu, généralement en utilisant des pigments naturels extraits de plantes. Il s’agit d’une formation très spécifique et il y a peu d’endroits où ce type de formation est proposé !
Cela fait plusieurs mois que nous préparons ce moment, et nous avions hâte de le partager avec vous : en septembre prochain, nous aurons l’honneur d’accueillir un workshop exceptionnel dédié à l’impression textile Ajrakh. Pour cette session unique, nous aurons la chance d’accueillir Sufiyan Ismail Khatri, maître artisan indien et spécialiste de l’Ajrakh, accompagné de Parmeet Tesson, designer installée en France qui revisite cette technique avec une approche contemporaine.
Sufiyan Ismail Khatri Maître artisan issu d’une lignée perpétuant l’art millénaire de l’Ajrakh et de la teinture naturelle. En collaborant avec des designers du monde entier, il a su moderniser cette tradition et faire renaître un savoir-faire ancestral : en dix ans, il a contribué à faire passer le nombre d’artisans actifs de 7 à 140.
Parmeet Tesson Designeuse expérimentale et chercheuse en matériaux, basée à Cognac. Originaire du Pendjab (Inde), elle associe les techniques de teinture traditionnelles indiennes à une démarche de design durable. Son travail met aussi l’accent sur la transmission et l’engagement communautaire pour encourager un artisanat éthique et vivant.
Au programme
• La maîtrise du processus traditionnel de l’Ajrakh, composé de 16 à 20 étapes. • L’expérimentation d’outils variés : pochoirs, gravure, matériaux naturels. • La réinterprétation des motifs, dans une démarche créative et personnelle
Intéressé·e ?
Rendez-vous du 15 au 19 septembre à Lauris, France. Les inscriptions sont ouvertes !
Teindre des formats plus grands en indigo peut-être un projet intéressant, mais ce changement d’échelle nécessite une approche totalement différente par rapport à la teinture de petits articles. C’est durant cette formation que vous pourrez aborder les éléments essentiels à cette dimension de production.
Nous pensons souvent que le support pour la teinture végétale est le textile. Cependant, il existe de nombreuses matières naturelles intéressantes qui permettent une coloration naturelle. L’une de ces matières est le cuir de poisson ! C’est une formation unique et rare. Ne manquez pas l’opportunité d’apprendre cette technique spécifique !
La semaine dernière, l’atelier a pris des airs d’imprimerie indienne. Entre les blocs de bois, les bains d’indigo et l’odeur des pâtes de réserve, on a accueilli Sufiyan Khatri et Parmett Tesson pour un workshop dédié à l’impression Ajrakh.
Pendant plusieurs jours, les gestes se sont répétés, précis, concentrés. Superposer les blocs. Aligner les motifs. Retourner le tissu. Imprimer à nouveau. Mais l’Ajrakh, ce n’est pas qu’une technique. C’est une manière de penser la couleur, de composer avec le temps. Les mordants, les bains, le fer, les réserves : chaque étape est une conversation silencieuse entre le tissu et la main.
Au fil des journées, les discussions ont glissé des gestes aux idées. Comment adapter certaines méthodes ici, en France, sans perdre la justesse du geste ? Comment enrichir nos pratiques respectives entre deux cultures textiles, deux façons d’aborder la teinture naturelle ?
Ces échanges ont donné naissance à une semaine dense, ponctuée d’essais, de tâtonnements, de découvertes. Une semaine où l’on a réaffirmé ce qui nous lie : le goût du partage et la volonté de faire vivre les savoir-faire artisanaux. C’était aussi l’occasion de voir chaque participante s’approprier la technique, à sa manière. Certaines ont respecté les motifs traditionnels à la lettre ; d’autres ont glissé leurs propres nuances, leurs imaginaires. Entre tradition et interprétation, chacune a trouvé sa voie.
Un grand merci à Sufiyan Khatri, Parmett Tesson et Fayzan Khatri pour leur générosité et leur précision. Et à toutes celles qui ont participé, expérimenté, posé des questions, imprimé, recommencé. C’est dans ces moments-là que l’on mesure la force de la transmission : celle qui relie les gestes d’hier aux pratiques d’aujourd’hui.
Pour prolonger l’expérience, on vous invite à jeter un œil à la story à la une “Workshop 2025” sur notre compte Instagram — un pas-à-pas immersif dans le processus de l’Ajrakh tel qu’on l’a pratiqué à l’atelier.
Nous n’avons jamais proposé ce type de formation, pourtant, c’est la base de toutes les pratiques de la teinture végétale. Cette formation est idéale pour les personnes qui ont la démarche de créer des couleurs à partir des plantes qu’elles cultivent. Le formateur Florent VALENTIN compte plus de 20 ans de carrière dans ce domaine et a participé à la création et à l’entretien du Jardin Conservatoire des Plantes Tinctoriales à Lauris, aux côtés de Michel Garcia.
Aborder la teinture naturelle en faisant connaissance avec la matière et ses lois. Comment obtenir de la plante ce précieux colorant et le fixer définitivement sur la fibre.