Papier japonais traditionnel
formats 54.5cm × 91cm

Le Katazome est une technique de motifs textiles réalisés au pochoir et à la pâte de réserve (Katanori). Les pochoirs utilisés sont appelés Katagami. En japonais, cela signifie “modèle en papier”. Ils sont généralement fabriqués avec ce papier traditionnel.
L’utilisation des pochoirs était connue à l’époque de Nara, comme en témoignent les objets du site Shōsōin (正倉院). Plus tard, les pochoirs en papier se sont développés parallèlement au développement du kimono. Il est connu sous le nom d’ise-katagami car les villes de la province d’ise, aujourd’hui préfecture de Mie, étaient des centres historiques de l’artisanat. La production est maintenant principalement localisée autour de la ville de Suzuka.
Traditionnellement l’ise-katagami est constitué de trois feuilles de papier washi fin qui sont collées avec une colle extraite du Kaki (Kakishibu) , ce qui donne un papier brun flexible et solide. Il est ensuite séché au soleil puis vient le murogarashi (fumé avec de la sciure de pin, de cèdre et de cyprès pendant 7 à 10 jours et nuits dans un fumoir) et le trempage dans le kakishibu.
Ces opérations sont répétées deux fois et le papier est posé pendant plusieurs mois. Ce papier s’appelle le shibugami. Grâce au tanin du kaki et à la structure à trois couches, ce papier spécial de shibugami est beaucoup plus résistant que le papier japonais ordinaire. Il présente une excellente résistance à l’eau et une grande stabilité dimensionnelle. Il convient parfaitement à la découpe de motifs et à la teinture. Les motifs peuvent être extrêmement complexes et donc fragiles. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’un seul fabricant de shibugami au Japon. La fabrication de ces précieux shibugami est donc un métier rare. Les pochoirs sont parfois vendus comme œuvres d’art, attachés à des éventails, ou utilisés pour décorer des écrans et des portes dans les maisons japonaises. Pour l’impression des kimonos, les pochoirs sont stabilisés avec un filet de soie fine.