Cochenille
Dactylopius coccus
Origine : Canaries

La cochenille domestique, est un des insectes du rouge. Elle a traversé les siècles et les histoires, au Pérou on en trouve des traces au XIe siècle av JC, au Mexique elle est citée en 1520 dans des registres d’impôts. Elle est toujours élevée au Pérou et au Mexique dans des nopaleries sur le figuier de Barbarie, mais également aux Canaries.

Les techniques d’élevages qui ont étés mises au point à l’époque précolombiennes perdurent. Les œufs de la cochenille éclosent immédiatement après la ponte et les larves, rouge foncé, cherchent à se fixer sur les parties tendres du cactus. Au bout de quelques jours leurs glandes à cire dorsales sécrètent des filaments blancs, fins, résistants qui les protègent des prédateurs en formant de petits nids. Le mâle meurt après l’accouplement et la femelle survit jusqu’à la ponte.

C’est la femelle pleine d’œufs qui intéresse le teinturier. Une fois séchés, ces œufs fourniront la « grana fina » qui contient une forte concentration d’acide carminique, une anthraquinone rouge violacé.

Caractéristiques :

Recette :

La cochenille fourni l’acide carminique qui donne des nuances qui vont du rouge violacé à l’écarlate comme de l’orangé au vermillon.
Il faut savoir jouer sur les dosages, les mordançages et le ph pour enrichir sa palette.
Attention la filtration est importante.

Proportions :

entre 5% pour les roses pâles et 30% du poids de tissu sec pour les fuschias.
Particulièrement intéressant nuancé au fer pour les violacés.
En variant le ph il est possible de passer du rouge au rose et au violet.

Supports :

Convient à tous les textiles naturels.
Permet d’obtenir des laques et des encres pour les beaux-arts.

Ne convient pas pour l’usage alimentaire.